L’insolite Orient

De Nerval à Maupassant
Une relecture de L’orientalisme d’Edward W. Saïd
Ce livre s’attache à interroger les rapports profonds et complexes entre la création artistique et l’idéologie colonialiste. À travers l’étude de récits de voyage en Orient (Nerval, Gautier, Fromentin, Maxime du Camp, Flaubert, Louise Colet, les Goncourt, Maupassant…) et d’oeuvres picturales (Guillaumet, Girardet, Fromentin…), il se propose de nuancer la lecture dé-coloniale qui assimile, systématiquement, les oeuvres orientalistes à des « appareils de propagande » impérialiste.
Représentatifs d’une « anthropologie ouverte », les artistes voyageant en Orient entre 1840 et 1890 prennent une distance critique vis-à-vis de l’ethnocentrisme réducteur de l’altérité. C’est ainsi que l’Orient acquiert une dimension « insolite », échappant à la perception axiologique. Chez la génération orientaliste des années 1840 à 1890, il est objet d’art et « lieu de révélation esthétique » et résiste à la représentation stéréotypée et à l’instrumentalisation idéologique.
Table des matières
PRÉFACE de Laure Lévêque
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
PAYSAGES INSOLITES
CHAPITRE I. La ville orientale
1. La ville, un étrange dédale
2. La ville et le cimetière
3. Occidentalisation et enlaidissement
CHAPITRE II. Représentations du désert
1. Une géographie insolite
2. Le désert, un espace hostile
CHAPITRE III. L’oriental et son milieu. Perceptions de l’animal
DEUXIÈME PARTIE
RELIGION, MOEURS ET CULTURE
CHAPITRE I. Religions, dervicheries et superstition
CHAPITRE II. La femme orientale
CHAPITRE III. Le spectacle du grotesque
TROISIÈME PARTIE
ORIENTALISME ET ANTICOLONIALISME
CHAPITRE I. Représentations de l’oriental : l’arabe et le maure
CHAPITRE II. Usages des clichés. L’exemple du despotisme oriental
CHAPITRE III. La colonisation, impossible assimilation
CHAPITRE IV. La colonisation : des crimes abominables
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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